09/07/2018
48°26 4 N
10°30 5 W
Bonjour à tous,
Je m’excuse de ne pas avoir donné de nouvelles plus tôt, mais il est vrai que je n’ai pas l’habitude d’écrire quand je suis en mer… Dès que nous aurons résolu nos soucis d’Iridium (qui nous permet de communiquer avec la terre), vous aurez nos premières images. Ces derniers mois ont été intenses, avec beaucoup de travail, de stress et peu de someil. Alors ces premiers jours au large, on les savoure… Enfin, les marins les ont savourés, en revanche, ça a été un peu plus dur pour nos matelots, au fond de leur banette, un seau autour du cou… Mais c’est la première fois que je vois quelqu’un rendre son repas aux poissons en étant mort de rire ! Ils ont un mental d’acier, résultat, en quelques jours, tout le monde est de retour sur le pont. Il faut dire que le départ fut musclé. La veille, alors que nous étions en plein chargement, il s’est mis à pleuvoir des Canadairs. Impossible de transborder les vivres sans les mouiller, nous avons donc pris du retard. Nous étions tous sur les rotules et 5 personnes du bord ne connaissaient pas le bateau. Nous avons donc décidé, avant même l’appareillage officiel, de rentrer ausitôt après le départ pour passer une bonne nuit de sommeil avant de prendre la mer par la marée de 17h, le lendemain. Devenir marin lorsque l’on est terrien n’est déja pas chose aisée. Le faire à bord du VI est encore une autre histoire, alors nous ne voulons pas prendre de risques. Le départ ? A l’image d’Elemen’Terre, je dirais, convivial ! Plein de gens qui ne se connaissent pas réunis autour d’une belle fête… J’espère que ceux qui sont venus ont apprécié. Lors de cette sortie test, le bateau nous a clairement montré qu’il avait pris un peu trop de poids (et qu’il s’était mis à fumer de la bonne vieille Gitane maïs). Nous avons donc débarqué quelques sangles et surtout reculé les poids. 17h, c’est le moment de partir. Un dernier fichier météo… et non, le départ, ce sera pour demain matin 5h ! Simple à expliquer, 30-35 knt de vent annoncés au large de Penmarc’h, rien pour le bateau ni pour ses marins. En revanche, ammariner nos matelots dans ces conditions ne serait vraiment pas sympa ! Départ donc dans la pétole, au lever du jour…. Avant de toucher de l’air dans l’après-midi. Pen-Duick VI nous donne alors un petit apercu de sa puissance, fendant une mer agitée, légèrement croisée sous foc lourd, au près, à 10knt de vitesse… Je retrouve une sonorité que j’aime, le bruit de la mer défilant rapidement sur sa coque, entrecoupé de coups de tonnerre lourd et sourd à chaque fois que la coque entre en contact avec l’eau. Pen-Duick VI galope, mais c’est aussi là qu’il a decidé de tester les organismes de nos matelots !
Marie